« PRODUIRE DU VERRE DANS L’ANTIQUITE ROMAINE » par Danièle Foix

 

Danièle Foix est archéologue spécialiste du verre antique, médiévale et islamique. Directrice de recherche émérite au CNRS rattachée au Centre Camille Jullian à Aix-en-Provence.

 

La conférence a mis en évidence les processus de fabrication depuis les matières premières jusqu’à l’objet manufacturé. Durant toute l’Antiquité et jusqu’aux VIII ou IXe siècle ap. J.-C. La chaîne de fabrication du verre est segmentée. Les ateliers dits primaires produisent du verre brut ou semi fini à partir de deux ingrédients, la silice qui provient des sables et le fondant qui est le plus souvent le natron sodique. Ces officines sont attestées aux Proche-Orient, en Égypte et probablement en Tunisie. Au bout de la chaîne, les ateliers dits secondaires refondent le verre brut ou bien recyclent le verre cassé (pratique attestée par les sources écrites et l’archéologie dès le Ier siècle apr. J.-C.). Ces officines sont installées dans l’ensemble du monde romain. Cette division des tâches entraîne le développement d’un commerce à longue distance.

La conférence de Danièle Foix a permis de voir et de comprendre plusieurs types de fours et d’ateliers et d’illustrer, grâce à plusieurs découvertes, le transport du verre brut, sous forme de gros blocs, par voies maritimes et terrestres.

 

Un large choix d’objets présentés a permis de mettre en évidence la multiplicité des techniques (verre sur noyau d’argile, verre moulé, verre soufflé, verre soufflé dans un moule) et des décors utilisés (décor mosaïqué, décor appliqué, décor gravé …). En témoigne la variété des produits sortis des ateliers secondaires : vaisselle commune et vaisselle de luxe, verre pour conserver les liquides (alimentaires et cosmétiques), vitrages.

 

A la source de cette étude, on trouve tout autant la documentation archéologique, iconographique et textuelle (textes anciens) que les résultats des analyses de laboratoire (archéométrie).