L’oppidum du Cros à Caunes-Minervois

 

L’oppidum du Cros à Caunes-Minervois

C’est un site du Premier âge du Fer (début de la période gauloise). L’enceinte du Cros est constituée d’un mur en pierre sèche de 2 mètres d’épaisseur, flanqué d’au moins huit bastions semi-circulaires. Ce rempart de près de 200 mètres de long barrait un éperon dont les faces est et sud sont à pic (falaises), délimitant un espace de plus de 5 hectares.Plan: Jean Gasco

Daté de la fin du VIIIe siècle ou du début du VIIe siècle avant J.-C., il s’agit du plus ancien mur d’enceinte protohistorique attesté en Languedoc-Roussillon. Le village protégé par ce rempart était composé de bâtiments sur poteaux porteurs, aux murs de terre crue. A cette époque, l’habitat était encore relativement lâche et, malgré sa grande superficie, l’oppidum ne devait pas accueillir plus de quelques dizaines de maisons. Lors des fouilles de J.Gasco, dans les années 1990, des fragments d’amphores étrusques (d’Etrurie, en Italie du Nord) ont été retrouvés. Ils sont les témoins des premiers contacts des gaulois du midi avec des marchands venus du pourtour de la Méditerranée. La visite de ce site vous donnera l’occasion de faire une jolie balade dans la pinède à partir de l’église Notre-Dame-du-Cros et sa source miraculeuse, puis d’observer les fronts de taille de la carrière de marbre des Italiens, s’extasier du paysage de tout l’ouest-Minervois se déployant à vos pieds côté sud et enfin de découvrir les vestiges du rempart de l’oppidum.

Accès : Sur la route entre Trausse et Caunes, tourner à droite direction Notre-Dame-du-Cros 500 mètres avant l’entrée de Caunes. Suivre la petite route jusqu’au parking de l’église. A partir de là, une balade d’une heure aller/retour vous attend (3km en tout, 100m de dénivelé). Traverser le ruisseau et suivre le chemin forestier qui serpente sous les pins. A l’entrée du hameau de la Boriette, tourner à gauche pour prendre le chemin pentu. La carrière est peu avant le sommet de la colline, le mur de l’oppidum est coupé par le chemin quelques dizaines de mètres plus loin.

Sylvain Durand